Ça roule en France ?

Voilà après 2000 km parcourus à travers la France, quelques conclusions en ressortent. Encore heureux me direz vous, plus d’un mois et demi sur les routes et je n’aurais rien appris, cela aurait été dommage. Donc aujourd’hui j’aimerais vous parler de mon retour sur ce bout d’aventure sur le sol français et vous conseillez sur, ce qui pour moi, serait l’idéal si vous souhaitez vous lancer et partir en vacances vélo évidemment.

Et attention, roulement de tambour.

Pour des séjours à vélo d’une ou 2 semaines, ou plus d’ailleurs, parce que déjà le vélo, c’est génial et les vacances aussi, mais bon on s’égare, vous avez plusieurs possibilités.

En premier lieu, soit vous suivez un itinéraire tous tracé et « officiel », diffusé par les offices de tourisme c’est à dire que vous vous déplacez sur une boucle ou d’un point A à un point B. Par exemple la vélodyssée, la Loire à vélo … ect. 

L’avantage majeur est l’indication au fur et à mesure du chemin via des panneaux et clairement vous aurez peu de chance de vous tromper et de vous perdre. Coté hébergements, tout au long du parcours campings, chambres d’hôtes, gîtes et hôtels sont accessibles. Ce sont des lieux « touristiques » pour la plus part et donc vous aurez souvent toutes les commodités nécessaires.

Aussi, le site internet https://www.francevelotourisme.com référence les itinéraires présents sur le territoire français ainsi que toutes les informations dont vous aurez besoin. 

Néanmoins, un point en particulier apparait comme un inconvénient et pour le coup cette reflexion avait déjà émergé auparavant. En effet, beaucoup de parcours empruntent des voies vertes sur d’anciennes voies ferrées. On pourrait se dire c’est super, outre la réutilisation de ces espaces inutilisés, c’est plutôt plat et en sécurité! Et bien pour ma part, j’y trouve plusieurs défauts, et oui je suis tatillonne, diriez vous. Mais quand on souhaite visiter une région, les voies vertes sont très réductrices, et encore une fois, selon moi. On n’explore absolument pas la sphère dans laquelle on passe. Et c’est là, tout le problème, on ne fait que passer. Par exemple, j’ai emprunté la véloscénie qui relie le Mont St Michel à Paris, et qui traverse le Perche. Oulala me commenterez vous, le Perche! mais c’est où ça, le Perche ?  et bien c’est au sud de la Normandie. Et comment vous dire, normalement la province est très vallonée et très jolie avec pleins de bois, de bosquets (c’est des petits bois), de petites routes, de châteaux. Sauf qu’en empruntant l’itinéraire prévu (la voie verte), celui-ci n’est pas du tout représentatif de la région mais alors pas du tout. Et clairement que vous circuliez sur la voie verte en Bretagne entre Lorient et Saint Brieuc ou celle-ci se sera du pareil au même, donc pas très dépaysant. 

Pour ma part j’avais juste besoin d’emprunter cet itinéraire pour rejoindre Paris et « avaler » les kilomètres c’était l’idéal mais pour des vacances, j’aurais été déçu. Je ne dénigre pas les voies vertes. Je les trouve très pratiques pour les trajets quotidiens, les petites balades du dimanche ou même un petit bout dans l’itinéraire, elles sont plus ou moins plates et on y est en sécurité mais juste pas pour des vacances complètes.

Un autre solution et franchement celle qui me semble de loin la meilleur.  

Re roulement de tambour. Imaginez, vous choisissez un lieu à visiter puis vous vous déplacez en itinérance. 

Vous allez être au coeur de la localité et serez plus authentique en quelques sortes. La découverte se fera plus en profondeur mais aussi vous serez en contact avec les populations locales et apprendrez beaucoup plus sur les us et coutumes. 

Pour mon expérience, au début du voyage et après 500 km entre les Deux Sèvres et la Vendée, j’ai eu une révélation : la découverte de ma région. Cela peut paraitre bête mais jamais auparavant j’avais autant exploré ce lieu, qui pourtant était l’endroit où je vivais depuis toujours. Grace aux petites routes qui desservent les hameaux et les pistes cyclables, ma contrée s’est révélée. Et vous savez quoi, j’ai adoré.

Cependant et surtout si on débute dans le voyage à vélo, cela peut demander plus d’organisation et donc de l’énergie. Il faudra plus ou moins anticiper votre itinéraire, surtout en haute saison, pour savoir où dormir, où manger… .

Et de plus si la région en question a peu développé sa mobilité autour du vélo, des contraintes vont vite apparaitre que soit sur le manque de pistes cyclables mais aussi sur le minimum voire même l’inexistence de la signalisation verticale et horizontale pour cycliste. Et en route, regarder constamment la carte peut avoir quelque chose de fatiguant voire très énervant surtout avec des intersections tous les 200 mètres et qu’il pleut (oui oui, souvenir, souvenir). 

De plus, chercher des hébergements ou toutes autres informations sur plusieurs sites internets, étudier les dénivelés peut s’avérer un peu chronophage au début. Je comprend que cela peut faire « peur », surtout quand on n’est pas habitué à faire de l’itinérance mais en réalité ce n’est vraiment pas compliqué. Le tout est de commencer petit. Partez sur 2 jours au début, dédramatiser et augmentez progressivement la distance et la durée, vous verrez ça roulera comme sur un vélo avec le vent dans le dos.  

Les sites internet de cartographie utiles pour faire vos recherches sont :

  • l’association AF3V (https://www.af3v.org) qui référence toutes les véloroutes et voies vertes françaises 
  • Openstreetmap (www.openstreetmap.org). Le site a un calque « carte cyclable » où les pistes cyclables françaises et mondiales sont référencés. C’est aussi une carte ouverte que vous pouvez vous même agrémenter.
  • « Maps me » est une application mobile cartographique et gps qui peut être utilisé sans données cellulaires, très pratique quand on est à l’étranger et que l’on ne peut pas utiliser son forfait internet. 

En format papier : 

  • la carte IGN des voies vertes et voies cyclables Françaises.

Le vélo comme moyen de mobilité a longtemps été délaissé mais c’est l’outil idéal pour les découvertes, les contacts avec les gens, la connexion avec la nature et j’en passe. Bref, osez!

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